Le rouleau de l’Exode – En Marche !

 

Nous étions en 1990 mais ce rouleau textile se présente comme les prémices et les intuitions des Pages en Chemin.

Techniquement, ce rouleau a été « écrit » avec des images, en tissus appliqués avec une simple piqûre machine à pédale sur une toile de coton apportée au presbytère par une paroissienne (déjà toute une histoire !)
Je ne voudrais pas oublier de citer Elyett Rousset, l’amie et vis à vis de ces nombreuses créations d’alors et des aventures avec les figurines bibliques, et les pédagogies de transmission de la bible… dans ces années-là où nous étions bien plus jeunes…

Comme un chemin d’amitié, après la mise en tissu par Danielle Baranoff, Patrick Colle a accepté de donner ses mots et son regard à ce panneau. Ainsi est né le livret « En Marche … » en 1993. Je le relis ce jour et une fois encore y puise cette force de résurrection et de poésie qui fait vivre.

Préface du pasteur Nicolas BARANOFF

L’histoire de ce livret « EN MARCHE … » a commencé avec les enfants et les monitrices de l’École Biblique de la paroisse du Vallon. Durant toute une année, ce groupe s’est mis en marche, à la découverte du livre de l’Exode. Pour prolonger en image cette catéchèse, Danielle a réalisé un panneau en application sur tissu. Notre ami Patrick Colle a ensuite accepté de donner ses mots et son regard à ce panneau.

André Chouraqui a traduit le « Bienheureux » des Béatitudes par (μακαριοι), par « EN MARCHE … ». S’il me fallait choisir un seul mot pour parler de la Bible, je retiendrai cette injonction « EN MARCHE … ».

La Bible, commence avec l’histoire d’Abraham, le père des croyants qui le premier va se mettre « EN MARCHE … », et croire en cette parole qui lui est adressée par Dieu, « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai naître de toi une grande nation, je te bénirai … »
La Bible raconte l’histoire d’un petit peuple,  les hébreux, que Dieu va mettre « EN MARCHE … » pour les faire sortir du pays de l’Esclavage.

La Bible rapporte l’histoire de quelques hommes que Jésus met « EN MARCHE … » en les appelant à le suivre. Trois ans plus tard, la mort du maître va arrêter la marche. Le texte de la mort du Christ nous dit l’enfermement des disciples, du vendredi de la croix au dimanche de la joie. À Pâques, Jésus est venu rejoindre ses disciples, dans leur peur, leur enfermement, pour leur offrir la paix et les remettre « EN MARCHE … »

Être « EN MARCHE », c’est d’abord être debout, et le mot grec pour dire « être debout » c’est le mot utilisé pour la résurrection.

Être « EN MARCHE … », c’est sortir de son enfermement, de ses peurs, pour aller rejoindre ses frères les hommes.

Bonne route à travers ces quelques mots et ces images.

 

Texte du livret En Marche écrit par Patrick COLLE

Panneau textile réalisé par Danielle BARANOFF

 

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Esclavage

 

Ouvriers obscurs, pliés sous le claquement des fouets … des centaines et des centaines d’hommes, de femmes, d’enfants ; ils donnent leur force, leur âme pour que la magnificence de Pharaon-Soleil éclate à la face du monde. Les yeux rougis par la poussière de la paille, le corps rompu par les cadences démentes, les Hébreux élèvent des palais qu’ils n’habiteront jamais, des temples abandonnés de Dieu, des tombeaux défiant l’éternité, réservés à l’homme qui se proclame dieu.

 

Les pierres taillées sous les feux de l’astre d’or voilent d’ombre les tumulus de sable où sont couchés les frères, les fils et les filles d’Abraham, endormis dans la désespérance de Dieu silencieux.
Terre en dérive, rêves brisés, les échines courbées, les veines saillantes, le bourdonnement perpétuel du sang aux tempes douloureuses …

 

Il y a des temps et des temps que le peuple dénudé tremble dans l’attente de la délivrance qui ne vient pas, du silence qui conduit à la mort.

 

Les colonnes des temples nus s’élèvent sur un ciel de plomb : fruits de l’orgueil de l’homme, érigés par la sueur et le don des larmes de tout un peuple, les obélisques rappellent la quête insatiable d’éternité.

 

Années d’esclavage où la présence de Dieu, promesse faite à Abraham, accroît les familles, multiplie les fils et les filles dans l’attente d’un signe, d’un prophète qui se lèvera, suscité par l’Eternel-Dieu.

 

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Moïse
« Sauvé des eaux »

 

C’était un matin de brume sur le Nil, un de ces matins où la vie tressaille dans le ventre des mères … La jeune juive enfanta ; premier souffle du monde …
À perte de vue, l’interminable plaine de roseaux courbés par le vent du fleuve semblait inviter la mère et l’enfant à s’y réfugier, loin de Pharaon et de ses soldats zélés.

 

La mort rôdait sur les collines et dans les villes d’Egypte .. Cacher, se cacher !
L’amour maternel confectionna une arche en papyrus, mouillant de ses larmes les tiges que ses doigts tissaient fébrilement.
L’amour commande de quitter pour que l’espérance s’accomplisse … Déposant le petit enfant au creux du berceau natté, elle le confie à ADONAÏ.

 

Le Nil porte sur ses eaux folles et chantantes un bébé qui rit, bercé par les remous du courant. Dieu veille ! Il a conduit là-bas, dans l’anse du grand fleuve une princesse de haut rang, la fille de Pharaon …
Toute frissonnante d’eau, elle découvre cet étrange vaisseau qui s’approche. Entre le petit d’homme et la reine, un regard a suffi. Un nom prononcé par les lèvres souveraines accomplit la promesse :
« Moshé … Moïse … tiré des eaux … »

 

 

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Moïse
« Veut agir pour Dieu »

 

Moïse grandit en sagesse, à la cour de Pharaon … Peut-il oublier ceux de sa race, ceux de son peuple, ceux qui gémissent sous le joug égyptien ?

 

Considéré, reconnu par ceux qui l’ont éduqué, il se sent aussi interprète de ses frères. Moïse voit la servitude d’Israël ; sa colère sourd en lui : agir pour libérer les siens …
Son âme est comme un champ de bataille ; passionné, il oublie que Dieu se repose dans la raison.

 

Spectateur de la violence, aveuglé par la fièvre qui l’habite, Moïse se rue avec puissance, portant la mort dans ses mains.

 

Racine humaine plongeant dans les ténèbres terrestres, le geste caïnique qui se veut justice est déjà enfoui dans la conscience. Moïse a vu mais la crainte que d’autres regards aient surpris son acte l’éloigne de Dieu.

 

Les paroles de ses frères brisent la coquille de son discernement. Moïse apprend l’hiver, saison d’espérance pour le préparer à recevoir et écouter le Seigneur.

 

 

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Fuite au désert

 

Fuir au désert ! Quitter, tout quitter ; s’abandonner … geste de foi première ! Retrouver l’origine divine de tout homme dans ce lieu où l’on ne voit rien, où l’on n’entend rien, et cependant quelque chose rayonne en silence. Moïse a fui ses certitudes, ses déroutes, son ardeur aveugle pou Dieu …

 

Terre dépouillée, nue, où l’homme face à son Créateur pleure l’échec et l’impuissance. Dieu prépare Moïse, le relie aux patriarches, ses ancêtres, lui réapprenant avec amour les gestes premiers du berger auprès des troupeaux. Berger pour être prêt à l’appel, lorsque sera venu le temps de Dieu pour conduire les brebis d’Israël hors du pays de servitude.

 

Au désert, Moïse reçoit Ciporra, promise de toute éternité, petit oiseau qui l’aidera à s’extraire de son enveloppe, l’épouse qui élève l’âme de l’homme pour qu’éclose la saison du don.

 

Couple, image de l’amour de Dieu . Moïse peut s’écrier enfin : « Je suis dans le cœur de Dieu ».

 

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Le buisson ardent

Le temps est venu. Moïse marche en direction du Sinaï, la montagne sainte ! au-delà du désert … Sa chevelure est signe du nouveau Moïse, que le Seigneur-Dieu veut mettre à Son service. Ces yeux voient le Feu sacré, alliance avec Abraham. Feu d’amour, Feu premier … Appel, décisif, pour Moïse, révélateur du Nom …
ADONAÏ
ELOHIM
SHADDAÏ
SABBAOTH
JE SUIS CELUI QUI SUIS
La nuit de l’homme s’éclaire,
La Parole du Seigneur
Franche comme l’or passé au creuset
Bouleverse la créature.
Cette Présence embrase Moïse,
Expérience qui fonde,
Aube du temps d’amitié scellée par le Tout-Puissant,
Jaillissement vers l’autre,
Les autres,
L’innombrable.
Miracle fertile, émerveillement du Paradis retrouvé
Réconciliation de l’âme et du corps
Certitude à jamais révélée
Et cependant fluide qu’il faudra reconquérir chaque jour
Feu primal qui emporte,
Qui fortifie,
Qui émonde.
Les larmes de Dieu perlent de lumière
Le buisson embrasé
Et Moïse à genoux
S’abandonne enfin
A l’accueil de l’Amour éternel.

 

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Les plaies

 

Ils n’appartiennent plus au monde … Envoyés dans le monde, Moïse et Aaron jettent le bâton devant Pharaon. Dieu engage le combat pour sauver l’homme de lui-même, de ses projets de domination, de ses errances.

 

Il a suffit d’un regard pour que se casse une extrêmement flexible tige :
Un signe dans le ciel un oiseau immobile
Une impalpable moiteur dans l’air venu du sable
Une molécule incontrôlable …

 

Il est midi … Un grand silence recouvre le Nil rouge
Et tout de suite on entend un cri de femme long.
Une clameur monte de tous les ventres
Et ils sortent des maisons, terrorisés ensemble
Mais pas plus qu’avant solidaires.

 

… Une maladie balancée dans les greniers à céréales
Il est trop tard, on cherche en vain le responsable,
La misère relève son mufle impitoyable
Elle jette sur les chemins
Pour la grande scène de la fuite …

 

La lumière s’éteint partout
Un joli vent vénéneux se propage dans le ciel noir
Les cris prennent des formes de racines …

 

Sûr de lui, Pharaon règne sur l’humanité
Sûr de sa puissance, de son sceptre, de son rôle …
Tant pis si les peuples ne se réveillent pas.

 

Monde factice, sans raison, monde fragile
Qui vit follement de sa fragilité
L’abîme attire et la terreur déborde
Cette terreur qui fera que le peuple
Va d’un coup d’épaule secouer le joug.
Monde sans amour,

 

Il reste peu de temps pour le salut.
Peuple ! il va être temps de te souvenir de ton Dieu
Qu’en as-tu fait ? Te rappelles-tu ? Qu’en as-tu fait ?

 

Demain il y a un virus fabriqué par hasard
Le temps leur est compté le temps est bref
La serpe taille et la mort se réjouit.

 

Les porteurs de Parole avec des langues de feu dans la tête,
La vérité jaillit parce que la vie en dépend,
Le monde ancien est dans cette terre qu’on referme
Le vide capital s’emplit de Dieu
Le ciel désert s’ouvre à l’Amour rédempteur.

 

La Pâque restaure le voyageur en partance :
Que se lèvent ici ceux qui ont l’esprit pionnier dans la tête
Il va falloir dès cette nuit tout commencer.

 

 

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Passage de la Mer Rouge

 

Cerné par la mer et les montagnes, l’eau pour horizon, et les forces de Pharaon sur ses traces, le peuple affronte sa première grande épreuve de foi …

 

La peur panique étreint les hommes. Mais le Seigneur combattra pour eux À travers la nuit, passage mystérieux et fondateur, Israël marche à sec. Obsédés des blessures passées, des craintes pour l’avenir, les enfants d’Abraham vivent l’instant-étincelle de la rencontre entre la mort et la vie.

 

Le regard célèbre les noces, la libération est proche, le visage de Moïse bondit comme la lumière du matin sur les dunes du désert, passage du sens du Seigneur-Dieu.

 

Les hommes marchent, éprouvent le jeu des muscles du corps, sentent l’élasticité du sol, habitent le chemin ouvert, apprennent à rire, portent en eux la lumière.

 

Ils sont lancés dans l’inconnu, pour que la solitude ainsi rencontrée ne leur permettre de s’en sortir que par l’errance ou l’amour large, pour qu’ils cherchent des pères, des mères, des frères et des sœurs.
Ils ne sauront qu’après, que ce moment les fonde, et le garderont dans la mémoire comme une pierre précieuse qui irradie.

 

La voix de Moïse traverse le désert, renverse les murailles dressées, naissant d’une expérience étrangère à la vie ordinaire.

 

Dans leur sillage, empesés de leur propre force, de leur confiance en la toute puissance du fils du soleil, les Egyptiens s’initient au chemin ouvert devant leurs chevaux. Le calcul, l’orgueil, la suffisance étouffent l’amour intérieur. Les flots submergent les projets d’hommes, engloutissant ceux qui avaient rêvé d’attacher l’éternité à leur condition de créatures.

 

Le tambourin a fleuri dans les mains de Myriam.

 

Ô le mouvement du corps de la femme qui danse sa joie !

Sur le sable sont déposés vivres et regards éparpillés ;

La sœur d’Aaron, toute en liesse, connaît la ferveur du don.

 

L’histoire refermée ainsi que le livre du voyage, le cœur battant comme un tambour, le vent soulevant les robes, l’amour avec le chant ressuscité …

Pointée en avant, elle attend, elle exulte ; les musiques s’égrènent alentour :

Les mains s’ouvrent aux mains et disent :

« Ecoute ! »

 

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Au désert

Il est vrai qu’une blessure peut ouvrir infiniment plus que le sommeil du bonheur calme.

 

Quitter sans tourner la tête ?
Quitter sans regretter ?

 

Les murmures montent de la foule …
Le passé nourri de victuailles et de coups de fouet abondait d’eau tiède au fond des vases, désaltérant de la chaleur et de la poussière collée
Par la sueur et les larmes …
On croyait vivre, on espérait un ailleurs …
L’ailleurs d’aujourd’hui paraît trop dur,
La liberté est trop cher payée,
L’esprit et les bagages sont encombrés de souvenirs,
Le mental chargé d’idoles, d’idées
Derrière lesquelles les hommes meurent de soif.

 

À ces plaintes Dieu se rend présent,
Signifiant que tout est possible
À celui qui s’abandonne ;

 

Il attaque de front les habitudes et les certitudes.
… Apprendre à laisser toutes choses
Afin que toutes choses viennent.

 

Mara, Mériba … L’aveuglement du cœur,
Lavé dans l’amertume des eaux,
Cette part de nous-même qu’on cache
Ou qu’on feint d’ignorer,
Mais dont l’ignorance nous maintient à mi-chemin
De notre vérité …

 

Désert appel à la liberté
Désert vocation
Désert fermentation pour devenir peuple
Corps et cœur s’y dénudent
Faim et soif essentielles.

 

« Bas les masques »
la vie se reçoit comme la manne tombée du ciel
comme l’eau jaillie du rocher
désaltérant les âmes.
Désert rupture d’avec la routine
Exclusif et violent
Lieu secret de la haute Tendresse
Pour apprendre à étreindre
L’unique réalité de Dieu.

 

Quarante années pour élargir
Chacune de nos tentes,
Pour allonger les cordages,
Affermir les pieux,

 

Naître enfin à l’Alliance de Dieu.

 

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Le veau d’or

 

Mais le peuple veut toucher, veut voir, veut s’approprier son sauveur.
Moïse a disparu dans la montagne Sainte.
Moïse, l’intime de Dieu, échappe au peuple.
Les doutes, les inquiétudes, les relents d’un quotidien empesé montent à l’assaut des convictions d’Aaron …
Avoir Dieu pour soi,
Pour nous,
Pourquoi Moïse serait-il le seul chemin ?

 

Un autre viendra plus tard :
« Je suis le chemin, la vérité et la vie ! »
pas plus compris, pas mieux reçu …

 

Moïse, près de Dieu …
Temps de plénitude avec le Seigneur,
Miettes de Paradis, qui seront provisions du retour.

 

Pendant ce temps, Aaron délaissé s’affaire ;
N’a-t-il pas été investi, lui aussi ?
Les habitudes ancestrales éclosent d’une tente à l’autre :
L’or fixe l’élévation de l’homme,
Le veau de métal fondu sépare, cloisonne, isole …
Sans berger habité, hommes et femmes
Reconstruisent Dieu à leur image.
Perversion suprême,
Ils croient servir le Créateur
Et se glorifient eux-mêmes.

 

Moïse descend de la montagne,
Et devant lui ses frères.
Là-haut il était Un.
On n’entend plus que le vent.
Moshé descend ;
Dans la tête, il cherche la Parole souveraine
Qui le liera au peuple
Et à lui-même, à tout jamais.

 

Vers lui avancent, bardés d’objets, petits, craintifs,
Les hommes, qui ne disent plus mot …
La terre roule sous leurs pas.

 

 

 

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L’Eternel-Dieu prend place au milieu de son peuple

Moïse vient de Dieu,
Il cherche la Parole transmise.

 

Il glisse vers vous, sentant l’odeur des hommes,
Prenant conscience de la sombre colère …

 

Vers lui se tendent les mains, les mains avides ;

 

Il voit qu’il a les mêmes doigts,
Le même espoir chevillé au corps.

 

Il entend votre plainte,
Et elle sort de sa bouche.

 

Ce sont les mêmes mots, à terre simplement,
Mots qu’il ne faudra pas oublier, mots blessés.
« Faites que nous n’ayons pas vécu pour rien ! »

 

Cet instant durera comme la terre durera.

 

L’ennemi est plus fort que jamais
Aujourd’hui notre chant est faible
Il faut défendre le brasier divin.

 

Moïse prie, ivre de l’amour sans concession du Père,
Le visage transfiguré …

 

Aaron hésite … tendu entre le paraître et l’être :
Pourtant le même espoir habille leurs yeux.

 

Dieu ne reviendra pas sur Sa Promesse.
Moïse plaide, ouvrant la voie à Celui
Auquel le Seigneur remettra la Création.

 

L’Eternel-Dieu prend place au milieu de son peuple.

 

L’arche d’Alliance,
Signe de l’invisible descendu chez les siens,
Marchera devant l’Histoire qui commence.

 

Un Homme qui s’avance est un homme sauvé :
Les croyants sont des nomades
Qui vont à la rencontre d’une Présence
Sur la foi d’une Promesse.

 

Aller ainsi de commencement en commencements
Vers des commencements qui n’auront pas de fin …
Ainsi vont les porteurs de l’Alliance établie.

 

La certitude d’un avenir nous ancre au cœur du présent,
Car l’espérance n’est pas rêveuse : elle ne regrette pas le passé,
Elle le relit,
Et le relie,
Elle ne bouscule pas l’avenir,
Elle accueille dans une vaste respiration l’à-venir qui avance.

 

Il est celui qui vient
Et je lui suis présent.

 

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